samedi 15 octobre 2011

Conférence Que sait la science et que savons-nous ?

J'ai assisté à une conférence de Denis Marquet au Casino de Biarritz hier soir, vendredi 14 octobre, sur Que sait la science et que savons-nous ?

J'ai été transportée dans ce monologue parfaitement construit et passionnant.

Je suis sortie pleine de ces propos et surtout, de cette petite conclusion à méditer.

Nous vivons dans une civilisation du savoir, nous devons savoir ce que nous faisons, nous devons savoir ce que nous voulons...
Mais si on écoute bien et qu'on tourne la phrase, si je sais ce que je fais, je fais ce que je sais.
Si je sais ce que je veux, je veux ce que je sais.
Et je ne peux savoir que ce que j'ai déjà vécu ! Donc je vais répéter en boucle mes expériences, ne laissant ainsi aucune place à la liberté et au renouvellement.
La science n'est donc que répétition.

Mais nous sommes à un tournant de la civilisation.
Entrer dans le non-savoir laisse place à un autre genre de connaissance.
Autant savoir est condidéré comme rassurant dans une société où il y a des experts en tout, autant ne pas savoir nous plonge dans le mystère qui n'est pas toujours bien apprécié mais qui ouvre les portes et laisse la place à l'inexplicable.

Toutes les connaissances sur lesquelles j'ai construit ma vie peuvent être décontruites par le questionnement, donc la quête, qui est une mise en mouvement.
C'est un processus très fécond car cette déconstruction de toutes mes présuppositions et croyances laisse place à la connaissance de moi.
Déconstruction + déconstruction + déconstruction + déconstruction etc... enlèvent les voiles.
Je plonge intérieurement vers ce que je ne sais pas et commence ainsi l'auto-transformation.

Ma pensée va changer, mon coeur va changer et ma vie va changer.
Je laisse la place au mystère de l'existence et à la véritable liberté, à la surprise et au renouvellement.

Pour être en meilleure santé (donc déconditionné), apprendre à me connaître, je dois donc sortir du savoir.

La force centrifuge de la connaissance existentielle prend le pas sur la force centripète de la science et du savoir.
Le mystère et la liberté du non-savoir prennent le pas sur la répétition, la détermination et l'efficacité de la science.

Cette retranscription est personnelle et passe bien sûr par mon entendement et mon conditionnement !
Merci Denis Marquet

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